J’ai raté mon allaitement

Quoi de plus naturel et de plus merveilleux que d’allaiter son bébé ? Malheureusement je n’ai pas eu la chance de ressentir cette sensation incroyable, de créer ce lien indescriptible avec mon bébé. Oui j’ai raté mon allaitement. Je vais une nouvelle fois  me livrer sur cet échec et les raisons probables…

baby-21167_1920
Image d’illustration

Mon expérience personnelle

Je voulais allaiter ma fille, lui donner ce qu’il y a de meilleur et de plus naturel comme alimentation. Ma maman ayant allaité je souhaitais en faire de même. Les bienfaits de l’allaitement pour bébé et maman ne sont plus à prouver:

  • les bébés allaités sont moins souvent touchés par des infections gastro intestinales, ou des infections des voies respiratoires supérieures (rhume, grippe…)
  • le lait maternel contient plus de 200 composantes, et s’adapte en fonction de l’âge de bébé pour lui apporter tous les nutriments, vitamines, protéines, anticorps nécessaires à son bon développement
  • le lien d’attachement est renforcé par ces moments de partage, de peau à peau
  • l’allaitement répond aux besoins de bébé en terme de chaleur et de sécurité

J’avais tellement idéalisé ce moment, mettre ma fille au sein pour la première fois, la voir téter blottie tout contre moi…Malheureusement tout ne s’est pas passé comme je l’avais imaginé… 

La douleur

Je n’avais pas prévu de souffrir autant lorsque j’ai mis ma fille au sein pour la première fois. Alors oui évidement j’avais entendu parler des crevasses, des mastites et autres désagréments de l’allaitement, mais je ne pensais pas que la simple succion de mon bébé, pouvait me provoquer de vives douleurs. Je n’ai pas éprouvé de bien être pendant ces rares moments où j’ai tenté de l’allaiter…

Le manque de lait

Crédule comme je suis je pensais avoir du lait dès la naissance de ma fille, et non la première montée de lait n’a lieu que quelques jours après la naissance. En attendant bébé tête le colostrum.

Malheureusement je n’en avais pas assez pour satisfaire ma fille, qui hurlait lorsque je la mettait au sein, j’avais l’impression qu’elle tétait dans le vide. C’était très frustrant de se dire que je n’arrivais même pas à nourrir mon bébé. J’ai tenté plusieurs positions sous les conseils de sages femmes, auxiliaires de puéricultures pas forcément toujours bienveillantes et douces..

Je me sentais coupable de ne pas y arriver, une chose aussi naturel et simple en apparence c’était impossible pour moi de ne pas y arriver, et pourtant! Au bout de 24h je me suis résigner à donner le premier biberon à ma fille de peur qu’elle ne meurt de faim puisque les quelques gouttes de colostrum ne l’a pas absolument pas contenté. J’étais déçue mais en même temps rassurée car enfin elle mangeait à sa faim…!

De retour à la maison, et après la première montée de lait, j’ai tenté une nouvelle fois d’allaiter ma fille, mais là encore rien ne sortait, pas une goutte de lait, même avec un tire lait (manuel et électrique)! Quand je pense aux mamans qui ont du lait en abondance…! Je les enviais tellement à ce moment là…

breastfeeding-827169_1920
Image d’illustration

Entre frustration et soulagement

Face à cet échec j’ai ressenti plusieurs émotions: tout d’abord la frustration, j’étais déçue de pas avoir pu allaiter ma fille et lui offrir le meilleur. Puis le soulagement, ma fille pouvait enfin manger à sa faim et je pouvais contrôler les quantités, et puis papa pouvait participer aussi.

Je voulais allaiter mais je ne m’étais pas mis une pression de dingue, pour justement en cas d’échec ne pas mal le vivre. Ma fille se porte très bien, elle est en bonne santé, le lait infantile reste donc un excellent substitue pour les mamans qui choisissent de ne pas allaiter ou qui n’y parvienne pas…

Les raisons probables de cet échec

Après cet échec, j’ai réfléchi aux probables causes, pour essayer de ne pas reproduire le même schéma pour un éventuel BB2.

Allaiter ça se prépare!

Je pense que la première cause de cet échec et le manque de préparation. Allaiter ce n’est pas inné contrairement à ce que je croyais. J’ai manqué d’informations de la part du personnel qui m’a suivi pendant la grossesse ou j’en ai peut être pas assez demandé. Pour moi j’allais mettre mon bébé au sein dès sa naissance et ça allait rouler tout seul. N’hésitez pas à poser des questions et à demander des informations, à mimer les positions avec un poupon (différentes positions juste ici), pour ne pas être perdue le jour J. Et pas de crainte, il n’y a pas de question stupide!

J’ai vu aussi qu’il fallait préparer sa poitrine à l’allaitement, hydratation et massage afin de préparer ses seins au contact, à la succion et booster la lactation.

Le soutien de l’entourage

Alors oui j’ai rédigé deux articles sur toutes ces petites choses qui nous agacent pendant la grossesse et la maternité, cliquez ici ou , mais paradoxalement nous avons besoin de conseils qui sont toujours mieux accueillis lorsqu’on les demande! Le soutien de la part de notre entourage proche est également primordial. J’avais évoqué avec mes proches le souhait d’allaiter mon bébé et tout le mon de me suivait dans cette démarche, mais je n’ai pas pris de temps de demander des conseils et d’évoquer des choses intimes à ce sujet car une nouvelle fois pour moi c’était inné!

lactation-3508242_1920
Image d’illustration

Et vous quelle est votre expérience en matière d’allaitement?

Quels conseils pouvez-vous me donner?

logo petit

 

12 commentaires Ajouter un commentaire

  1. elisamarnet dit :

    bien d’accord le soutien et la préparation sont primordiales mais on ne cesse tellement de rabâcher que c’est naturel, normal, blabla que du coup on se dit qu’après tout ça va rouler direct 😦

    Aimé par 1 personne

    1. Ninoute dit :

      Merci pour ton commentaire.. Et oui c’est exactement ça…

      J’aime

  2. Coucou,
    Je ne voulais pas allaiter, je n’en ressentais pas l’envie… mais quand j’ai su que mon fils serait en rea etc et allait subir des opérations du cœur j’ai voulu tenter l’allaitement… un moyen de lui donner de la force, de vivre des moments rien qu’à nous pendant cette longue hospitalisation.
    J’ai fait quelques tétées mais il était trop faible pour téter tout seul.
    J’ai tiré mon lait (dans des salles de traites lol) j’étais même mère donneuse.
    Une fois rentré après un mois j’ai voulu continuer mais jetais exténuée… engorgement, sensation d’être toujours sale et de sentir le lait caillé… j’ai arrêté… et j’ai pris plaisir à lui donner des biberons.

    Pour mon second, je n’ai pas cherché… biberons direct.

    Et si 3e ce sera pareil.

    Aimé par 1 personne

  3. Ninoute dit :

    Merci bcp pour ton retour d’expérience. Bravo d’avoir eu la force de tirer ton lait pour ton bonhomme! Pour le coup j’ai pas aimais la sensation, je tenterai peut être pour le 2eme mais pareil sans me mettre la pression mais avec plus de préparation cette fois..

    J’aime

  4. Picou dit :

    J’ai allaité mes 2 filles et je compte bien allaiter la 3ème, mais je trouve ton article très révélateur du « problème » de l’allaitement : on nous y encourage beaucoup, mais quand on se lance…il n’y a plus personne pour nous aider et on se sent vite perdues! Il y a je crois un vrai manque d’accompagnement pour les débuts de l’allaitement qui ne sont effectivement pas si faciles. Il faut parfois savoir s’acharner un peu pour que ça marche – mais pas non plus culpabiliser si ça ne nous correspond pas ou qu’on y arrive pas… dans tous les cas bébé se portera bien !

    Aimé par 1 personne

    1. Ninoute dit :

      Merci bcp pour ton retour d’expérience. Effectivement je me suis sentie perdue, et je ne voulais pas que ce soit un calcaire pour moi, c’était pas le but… J’ai culpabilisé que très rapidement. Quand j’ai vu que ma fille allait bien, ça m’est vite passé 😊🍼. Bonne continuation 😉

      J’aime

  5. Latmospherique dit :

    Je me reconnais beaucoup dans ton parcours. J’ai moi aussi pensé que c’était inné. Tout le monde en parlait comme quelque chose de si simple et naturel.
    J’avoue je ne me suis pas posé de questions. Pourtant ma mère avait eu 2 très mauvaises expériences d’allaitement.
    Et puis le jour J est arrivé. J’ai été bien accompagnée les 2 premiers jours à la maternité. Et puis l’équipe a changé. Mon fils hurlait tellement il avait faim. J’avais déjà eu une grossesse émotionnellement très compliquée, je ne voulais pas me rajouter d’angoisses supplémentaires. Je suis passée directement au biberon et j’y ai pris beaucoup de plaisir.
    Comme toi j’avais très peu de lait…
    Je n’ai eu aucun regret.

    Aimé par 1 personne

    1. Ninoute dit :

      Merci bcp pour ton retour d’expérience. Au final je ne sais même pas si c’était un problème de lactation ou juste que je n’ai pas su m’y prendre…! le biberon c’est très bien aussi 🙂

      Aimé par 1 personne

  6. Marine dit :

    Bonjour,
    Comme toi je pensais que l’allaitement était inné et donc simple et naturel à mettre en place (spoiler alert : NON).
    Les premiers jours à la maternité, ma fille pleurait constamment, elle suçotait le sein mais ne prenait aucun lait. J’étais à bout de nerfs et de forces. Une des SF m’a montré quand voir que le bébé avale le lait, et donc boit vraiment. Elle m’a aussi montré comment la garder éveillée car ma petite s’endormait au sein en une ou deux minutes. Bref, débuts compliqués. La SF lui a même donné un peu de lait maternisé à la seringue car elle perdait vraiment du poids.
    Ensuite on s’est accrochées et c’est allé mieux.
    Au bout de 10j environ, j’ai commencé à avoir des crevasses, très douloureuses lors des tétées. J’ai persisté, et de son côté bébé tétait de plus en plus facilement.
    Au bout d’un mois environ, les crevasses ont disparu.
    Petit à petit, maman et bébé ont pris de l’expérience… Au bout de quelques semaines, je pouvais allaiter dans le noir sans besoin de voir comment la placer.
    J’ai repris le travail avant ses 2 mois et j’ai aménagé des créneaux dans mon emploi du temps pour tirer mon lait.

    Aujourd’hui, ma fille a un peu plus d’un an et elle est tjs allaitée. La tétée est pour nous deux un moment très apaisant.
    J’ai trouvé ça difficile au début mais ensuite quand ça roule, ce n’est plus que du bonheur.

    Aimé par 1 personne

    1. Ninoute dit :

      Merci bcp pour ton témoignage, ça doit effectivement être un super moment de complicité, de douceur, d’amour quand tout roule. Je te souhaite encore de longues tétées ! 😉

      J’aime

  7. Emma dit :

    Bonjour,
    Je decouvre votre blog et je souhaite vous remercier pour vos articles, très bien faits, et très bienveillants.
    Je pensais moi aussi que c’était quelque chose de naturel et donc que ça se ferait tout seul.. Même si j’avais été prévenue que parfois ce n’est pas si simple, je ne m’attendais pas à une telle complexité (ni à cette douleur lors de la succion, j’avais l’impression qu’un petit requin mordillait ma poitrine !) Tout joue : la maturité de l’enfant, la position, la lactation, la fatigue.. mon fils a perdu pas mal de poids à la maternité, alors qu’il a tout de suite accepté le sein et qu’il semblait déglutir régulièrement. Au bout de 3 jours, ils l’ont pesé avant/après l’allaitement, il n’avait pris que 5ml (sachant qu’il fallait le réveiller toutes les 4-5h pour qu’il prenne car il s’était affaibli, ça lui faisait très peu le pauvre.. j’ai eu l’impression d’avoir affamé mon bébé !). Nous avons donc dû faire un allaitement mixte bien que la prise de sein a été plus qu’anecdotique et n’a pas duré très longtemps.. Même bien accompagnée, c’est loin d’être évident.
    Le plus difficile est de ne pas culpabiliser, nous faisons toutes de notre mieux, et nos bébés vont bien, c’est tout ce qui importe !

    Aimé par 1 personne

    1. Ninoute dit :

      Bonjour Emma, bienvenue sur mon blog et merci bcp pour tes compliments et ton retour d’expérience. Ce qui est difficile aussi c’est de ne pas savoir combien de ml prend bébé à chaque tétée et le poids est donc à surveiller très rigoureusement. Sein ou biberon tant que nos bébés mangent à leur faim et se développent correctement c’est effectivement tout ce qui importe 🙂 Belle journée!

      J’aime

Laisser un commentaire